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LA PLUME ET LE ROULEAU

LA PLUME ET LE ROULEAU

250 chroniques éclairent le présent à la lumière de l'histoire


1791 : La MORT mystérieuse de MOZART

Publié par La Plume et le Rouleau sur 2 Décembre 2001, 13:32pm

Catégories : #Histoires extraordinaires & énigmes

Mes chers amis,


Ach ! Cheu fous l’avais bromis debuis la saint Wolfgang ! Foici ein betite kronik zür le plus kolossal mouzissien chermanik...

Le 5 décembre 1791 à Vienne et à minuit 55 minutes très exactement, en effet, Mozart meurt, à l’âge de 35 ans.

La bénédiction du corps a lieu le lendemain : seuls sa veuve Constance, quelques amis et quelques proches ainsi que quelques acteurs de « La flûte enchantée » y assistent, Mozart est mort dans l’indifférence d’un public à l’avis encore partagé sur son talent.


Un talent qui allait enfin exploser (post mortem).

Car si Mozart vécut longtemps d’expédients et de petits revenus, irréguliers et inégaux (durant l’année 1790, notamment, l’artiste avait été malade, sa femme également, et tous deux avaient vécu dans la gêne), l’année 1791, au contraire, avait démarré en... fanfare (amusant pour un musicien, non ?)

En janvier 1791, Mozart achève son « 27ème concerto pour piano » et projette une tournée dans les pays rhénans. Il reçoit ensuite commande de « La flûte enchantée » et signe le « quintette à corde n°27 » en avril. Il s’attelle à son Requiem dès juillet et achève l’opéra « La clémence de Titus » en septembre. En tout : une trentaine d’oeuvres, des commandes qui affluent, la renommée qui arrive.

Enfin.

La carrière de Mozart semble lancée : c’est aux dépens de Saliéri qu’il a obtenu commande de « La clémence de Titus », destinée au couronnement de Léopold II roi de Bohême et on parle pour lui d’une place de maître de chapelle à la cathédrale Saint-Etienne de Vienne. Il reçoit également la commande de deux cantates maçonniques.


Mais alors qu’il participe à une tenue de sa loge, le 18 novembre 1791, Mozart contracte une streptococcie. Il s’alite deux jours plus tard. Le 5 décembre, il est mort.

Foudroyant, donc.

Bizarre, à y réfléchir ?...

Salieri, personnage inquiet, jaloux et paranoïaque aurait-il joué un rôle, disons... « déterminant » dans ses derniers instants ? Quel est celui des francs-maçons, quant à eux, auprès de Mozart ? N’auraient-ils pas vu d’un mauvais oeil une « Flûte enchantée » où fourmillent à l’évidence les symboles relatifs à cette mystérieuse et grande fraternité ? Un complot occulte ne se serait-il pas mis en place ?


Ne parle-t-on pas, par ailleurs, d‘un mystérieux visiteur vêtu de gris qui aurait commandé à Mozart son propre... Requiem, fatalement inachevé ? Aurait-il pu s’agir d’un envoyé de l’au-delà ?

Enfin, Dieu lui-même n’aurait-il pas décidé de faucher le génie dans son envol pour mieux lui rappeler sa condition de simple mortel ?

Mmh ?

Voyons cela.

La thèse de l’empoisonnement de Mozart ne fut jamais prouvée ni même étayée par aucun examen clinique. Salieri, accusé implicitement par une rumeur invérifiable, fut au contraire publiquement peiné de la disparition de Mozart. Du reste, il avait sur celui-ci, à la cour impériale, une large longueur d’avance en terme de notoriété et n’était en rien menacé.

En fait, si on ne lui avait pas confié « La clémence de Titus », c’est que, grand ordonnateur des offices religieux de Prague, il était à ce moment complètement submergé par la charge de travail. Il ne ménagea d’ailleurs pas ses compliments à « La flûte enchantée ».

Il mourut neurasthénique en 1825 : à force d’avoir entendu le ragot de l’empoisonnement, il avait fini par penser qu’il pouvait en porter une part de responsabilité !

La thèse de complot franc-maçon eut également beaucoup de succès et connut même un regain d’intérêt quand Sckikaneder, librettiste de « La flûte enchantée » vint à mourir, frappé de folie. Mais de « mystères » soit disant dévoilés par Mozart dans son opéra, on ne trouva jamais trace réelle.

C’est le commanditaire du Requiem qui, curieusement, est l’histoire la plus proche de la réalité. Une réalité plus prosaïque que la légende populaire qui vit en cet homme un ange céleste...

Le comte de Walsegg venait de perdre sa femme et voulait une partition pour honorer la défunte. Il payait largement mais voulait qu’on lui attribue la bénéfice personnel de cette musique qu’il commanda en grand secret à Mozart, lui envoyant nuitamment son intendant, dissimulé, pour vérifier l’avancée de l’oeuvre ! A la mort de Mozart, Constance fit achever la partition par deux élèves du maitre pour ne pas perdre les acomptes versés par Walsegg. Walsegg s’obstina à faire jouer l’oeuvre sous son nom, ce qui ne trompa évidemment personne.

Alors, que dire de la mort de Mozart ?

Au-delà des hypothèses, voyons les faits.

Mozart était depuis plusieurs mois malade et affaibli : insuffisance rénale et hypertension avaient été aggravées par le surmenage. C’est donc un organisme épuisé qui fut attaqué par l’épidémie qui atteignit Vienne au début de l’hiver 1791.

Un paléontologue autrichien et deux médecins légistes français (Pierre-François et Bernard Puech) ont examiné, en 1989, le crâne du compositeur, retrouvé après diverses péripéties. Ils y ont repéré une fracture probablement provoquée par une chute et dont ils pensent que, mal cicatrisée, elle fut à l’origine d’un hématome qui provoqua chez le musicien les troubles que ses contemporains constatèrent : terribles maux de tête, évanouissements, angoisses, troubles du goût et de l’équilibre. In fine, ils pensent, hypothèse plausible, que c’est cet hématome qui donna lieu à l’hémorragie cérébrale qui emporta définitivement le compositeur un soir de décembre.

Des incertitudes dans la mort du Maître, certes.

De mystère, de complot, point.

Mais pour la magie, c’est simple : il suffit d’écouter...

Guten tag zu alle.

Et
la mort de Napoléon, mmmh ?

La Plume et le Rouleau © 2001

Pour d'autres mystères, d'autres secrets bien gardés, moins de mort mais davantage de passions, lisez La cinquième nouvelle...

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K
Précisions sur Van Swieten : C'est Gérard van Swieten, père du baron Gottfried van Swieten, ami de Mozart qui est l'inventeur de la potion. Nul doute que le fils devait en posséder quelques flacons. Le "remède" fut utilisé au 19ème siècle mais dès 1838 on en soupçonnait les effets néfastes.
Répondre
S
Merci pour cette contribution de qualité !
K
une autre hypothèse : la prise de médicaments nocif pour la santé.
Répondre
K
Il s'agit de la liqueur de Van Swieten, médecin,ami de Mozart et inventeur d'une potion,dite liqueur de Van Swieten, à base de mercure, qui est toxique pour l'organisme.
S
En effet, pouvez-vous en dire plus à nos lecteurs ?

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