Cher(e)s Ami(e)s des chroniques de la Plume et du Rouleau,
Pour imposer son style et faire progresser ses réformes, VGE a choisi Jacques Chirac comme Premier ministre (en remplacement de Pierre Messmer) un homme encore plus jeune que lui (42 ans à l’époque), jeune loup aux dents longues issu des rangs de l’UDR gaulliste, un politicien à l’ancrage provincial corrézien solide et à l’énergie inépuisable : un grand gaillard qui, n’en doutons pas, ira loin. Ce faisant, en choisissant un second couteau du parti gaulliste, VGE a écarté tous les « barons » historiques du gaullisme. Michel Debré (l’un des rédacteurs de la constitution de 1958) ou Olivier Guichard ne font pas parti du gouvernement. Place à des hommes de centre-droit tels Jean Lecanuet (candidat malheureux à l’élection présidentielle de 1965) ou le journaliste Jean-Jacques Servan-Schreiber (co-fondateur de L’Express avec François Giroud !).
Au plan des institutions, pas question d’abandonner ce qui fait la spécificité de la constitution de la « Vème république » gaullienne : le président est la clef de voûte des institutions, directement élu par le peuple, il nomme le Premier ministre et les autres membres du gouvernement, il donne l’impulsion à la politique. Ce n’est pas, comme dans les démocraties anglaises ou allemandes, le chef du parti majoritaire, c’est le chef de l’Etat. Sous des dehors libéraux, VGE exerce une main-mise sans partage sur l’action du gouvernement : il nomme des techniciens aux poste-clés, il adresse publiquement des directives d’action à Jacques Chirac, il tient des comités ministériels restreints en n’y retenant que les ministres de son choix, il scrute personnellement toute nouvelle nomination ou affectation de hauts fonctionnaires. VGE, c’est une main de fer dans un gant de velours.
VGE, nous l’avons vu avec le droit de vote abaissé à 18 ans, est un homme qui ne craint pas la critique. Il le prouve en démantelant, dès les premiers mois, l’ORTF (Organisation de la Radio Télévision Française) qui gère le monopole d’état sur la radio-télévision française. Initialement instrument (parfois éhontée) de la propagande gaullienne, l’ORTF est scindée en 7 sociétés autonomes. Finie les « chaînes 1 et 2 », place à « TF1 » et « Antenne 2 » avant que n’arrive « FR 3 » (ces deux dernières deviendront "France 2" et "France 3" en 1990). VGE l’affirme en se situant à l’opposé de la doctrine gaulliste : « Les organismes de radio-télévision ne sont pas la voix de la France. Les journalistes de la télévision sont des journalistes comme les autres ».
Toujours dans la foulée de cette doctrine visant à instaurer une démocratie davantage pluraliste et responsable, VGE, par la modification de la constitution, fait élargir le recours (« la saisine ») du Conseil Constitutionnel aux députés et sénateurs avec un minimum de seulement 60 parlementaires. Désormais, l’opposition se voit dotée d’une sorte de « recours en cassation » parlementaire et le Conseil Constitutionnel acquiert là un rôle de juge suprême sur lequel nul, aujourd’hui, ne songerait à revenir.
Le gouvernement de juillet 1974 marque une innovation de taille : il y est créé un « Secrétariat à la Condition Féminine » à la tête duquel VGE place François Giroud, une journaliste, scénariste, écrivain, co-fondatrice du célèbre hebdomadaire L’Express, éminente intellectuelle engagée d’origine turque (son nom d’origine est Léa-France Gourdji, francisé en 1964) et preuve d’une intégration particulièrement réussie. VGE veut ainsi marquer le fait que la question de la place et des droits de la femme dans la société, jamais abordée jusque-là, constitue un des chantiers à venir de son septennat.
Dès la rentrée parlementaire de 1974, le gouvernement inscrit à l’agenda politique un projet de loi sur l’« interruption volontaire de grossesse ». Il s’agit d’une réforme d’une portée considérable, qui va déclencher une terrible polémique. Cette loi se veut à la fois d’inspiration libérale et néanmoins strictement encadrée. Disons-en un mot rapide pour en résumer la problématique.
Jusque-là, l’interruption volontaire d’une grossesse est un crime sanctionné par le code pénal (art. 317). Seule est autorisée (et depuis 1955 seulement) l’interruption pratiquée par un médecin, uniquement sur la base de considérations thérapeutiques. Or, dans la foulée de la libéralisation des mœurs de la fin des années 60 et de la mise à disposition du grand public d’un moyen de contraception chimique d’utilisation facile (la « pilule » de la loi Neuwirth, en 1967, sous le mandat du général De Gaulle), les revendications par des associations féministes de la légalisation de l’avortement se font plus pressantes. A titre de provocation, ainsi, le magazine Le Nouvel Observateur avait publié le 5 avril 1971 le « manifeste des 343 salopes » : un article et une liste où 343 femmes, connues du grand public, annonçaient qu’elles avaient déjà eu recours à une IVG et expliquaient pourquoi. Elles comptaient sur leur nombre et leur notoriété pour ne pas être inculpées. Parmi elles : Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Catherine Deneuve... Mais ces initiatives pittoresques ne sont rien en comparaison des faits divers touchant au sujet (tel le « procès de Bobigny » de Marie-Claire Chevalier en 1972) qui, en défrayant la chronique par les empoignades qu’ils suscitent, portent le débat sur la place publique.
Le débat d’idées qui a lieu est caractéristique de la transition entre deux modèles de société :
- une société « pré-mai 68 » marquée par la soumission de l’individu à des normes de société transcendantes et contraignantes, destinées à assurer la pérennité de celle-ci
- une philosophie de vie post-soixante-huitarde où les désirs personnels et l’affirmation individuelle doivent pouvoir s'affranchir des règles collectives
Les opposants à l’IVG font valoir :
- Le risque qu’une utilisation incontrôlée et abusive que l’IVG ferait peser à moyen terme sur la natalité de la France
- Le caractère sacré, par principe, de la vie humaine, du début à la fin, à laquelle nul n’a le droit d’attenter et surtout pas pour de simples raisons de convenance personnelle
- Le maintien néanmoins nécessaire des IMG (Interruptions Médicales de Grossesses) qui doivent répondre aux cas où la vie de la mère ou du fœtus est en danger
Les partisans de la légalisation de l’IVG défendent en revanche :
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Le droit des femmes à disposer de leur corps, à maîtriser leur fécondité et à avoir des « maternités choisies » (donc régulées) plutôt que des « maternités subies »
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Une harmonisation avec les pratiques de nos voisins européens, plus libéraux, et chez lesquels les femmes françaises les plus fortunées et les mieux informées vont avorter : ce que l’on feint hypocritement d’ignorer
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La nécessité de mettre fin aux IVG « sauvages » qui, quoique illégales, sont quand même pratiquées par des « faiseuses d’anges » dont les méthodes artisanales mettent souvent danger la vie des femmes concernées, en général les plus démunies moralement et financièrement
Entre le feu des argumentaires « anti » et « pro »-IVG, Valéry Giscard d’Estaing va choisir une voie médiane. Le projet, défendu personnellement par le ministre de la Santé Simone Veil (« l’amère Veil », ainsi que l’appellent ses détracteurs !), prévoit ainsi :
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Mais le droit individuel pour tout médecin de se refuser à pratiquer l’acte pour des raisons de conviction personnelle
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Et des conditions de recours plus restrictives que dans les autres pays européens : 10 semaines de grossesse maximum, autorisation parentale pour les mineures, entretien préalable avec les médecins, délai de réflexion de 8 jours obligatoire avant intervention…
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Une « période d’essai » de 3 ans, au terme de laquelle la loi sera réexaminée
Les débats parlementaires s’ouvrent le 26 novembre à 16 heures : ils sont intégralement retransmis à la télévision, une preuve que les pouvoirs publics veulent prendre les citoyens à témoins. Simone Veil présente son projet comme visant à restaurer l’autorité de l’Etat face aux comportements individuels actuellement anarchiques et parie sur la responsabilité individuelle des femmes.
Les débats transcendent les clivages politiques et sont d’une rare violence. Dans l’enceinte de la république laïque, tout y passe : Dieu, Satan, les femmes, la virilité, le génocide juif… Cela dérape carrément. Finalement, au terme d’une bataille d’amendements et à 3h 40 du matin, le 29 novembre 1974, le projet de loi est adopté par 284 voix contre 189.. La loi est promulguée le 17 janvier 1975 par le président de la république Valéry Giscard d’Estaing.
Pour comprendre ce qui va suivre, il est alors indispensable de savoir QUI a voté POUR et QUI a voté CONTRE. Hormis une seule défection, toute l’opposition (c’est-à-dire la gauche) vote en faveur du projet (179 voix) : un fait assez rare pour être souligné. Côté majorité, seulement 55 UDR sur 174, 26 « centristes » sur 52, et 17 « républicains indépendants » sur 65 votent également pour le projet.
La conclusion de ces résultats est capitale pour comprendre la suite : VGE est un homme de droite modérée dont le parti (les centristes et les républicains indépendants) est minoritaire à l’Assemblée Nationale. VGE a mis en œuvre des réformes qui se sont avèrées soutenues par l’opposition (la gauche) contre l’avis du parti majoritaire (gaulliste) : l’UDR. Or l’UDR est un parti dont certains cadres n’ont pas oublié que, en 1969, Giscard d’Estaing avait ouvertement appelé à voter contre la réforme du Sénat proposée par le général De Gaulle par referendum. Et que ce fut à l’issue de ce referendum que De Gaulle, désavoué par le peuple, avait choisi de quitter le pouvoir...
Et qui, à la hussarde, devient secrétaire général de l’UDR, le 14 décembre 1974 ?
Jacques Chirac, le Premier Ministre ! Celui-ci est donc, désormais, en même temps le chef du gouvernement et le chef du parti majoritaire à l’Assemblée Nationale.
De cet instant, dans les couloirs feutrés de l’Elysée, les couteaux sont tirés. "On y libéral, mais l’épée au côté" selon la formule d'Alain Duhamel dans son livre "Le complexe d'Astérix".
Parallèlement, VGE fait dépénaliser l'adultère (loi du 11 juillet 1975) : comme l'IVG, l'adultère était préalablement une affaire du ressort de la société. La justice avait donc un droit de regard sur le comportement privé de l'individu, lui interdisant de disposer de sa grossesse ou de son comportement conjugal (le divorce était une faute pénale). Avec Giscard d'Estaing, c'est fini : l'individu est responsable de lui-même et s'affranchit de la tutelle de la société, il se situe là dans le prolongement de la révolution individuelle de 1968.
En 1976, encore une innovation : VGE publie un livre où il expose sa vision politique, celle qui a conduit à toutes les changements de son septennat que nous avons vus : « Démocratie française ». Selon lui, la France de 1974 n’est plus celle de la vision marxiste où une classe de prolétaires asservie par une minorité détentrice du capitalisme aspirait à se libérer de ses chaînes. L’avènement de la « société de consommation » dans une société qui connaît une croissance économique ininterrompue depuis 20 ans, la tertiarisation progressive des emplois : tout cela a réduit les écarts de niveau de vie et de conditions. Ces évolutions conduisent la société à se structurer maintenant autour d’une « classe moyenne » salariée qui, selon VGE, souhaite être gouvernée « au centre » : une voie intermédiaire entre le capitalisme sans frein et le bolchevisme collectiviste. Le Français aspire donc à être un petit-bourgeois moyen.
Pour gérer cette France moyenne, il faut donc trouver un style qui dépasse le traditionnel psychodrame franco-français où gauche et droite s’affrontent dans répit à coups de manifestations, d’assauts parlementaires et autres invectives idéologiques éculées. Il faut un style moderne, rationnel, dépassionné, fondé sur l’échange calme et courtois d’arguments étayés. C’est simple. C’est de bon goût. C’est giscardien, quoi.
Et pour montrer l’exemple, VGE déploie tous ses talents de communications. Pourtant, malgré ses efforts, il rencontre scepticisme et incompréhension.
Il rencontre ostensiblement les représentants de l’opposition parlementaire pour rechercher un consensus ? Ces derniers restent sur la défensive tandis que l’UDR le soupçonne de traîtrise….
Il va dîner chez des Français moyens ? La presse s’en moque en rappelant ses origines aisées : son désir de simplicité est trop ostentatoire, trop appuyé pour être sincère…
Il convoque des conférences de presse sans décorum, comme on ferait des réunions de travail entre collègues ? On l’accuse de mobiliser les média à tout bout de champ sur des points mineurs...
Il va rendre visite aux détenus d’une prison de Lyon, désirant montrer qu’il est attentif à la souffrance de tous ? On le suspecte de laxisme et d’indulgence pour les délinquants tout en rappelant l’inutilité politique d’une telle démarche puisque les détenus sont privés de droit de vote…
Bref, les Français ne sont (évidemment) jamais contents.
VGE, pourtant, pratique une politique accommodante avec les syndicats : une sorte de « social-libéralisme » fidèle à ses convictions. Les lois de 1974 et 1975 étendent le bénéfice de la Sécurité Sociale aux non-salariés et les licenciements doivent désormais faire l’objet d’une autorisation préalable délivrée par l’Inspection du Travail. Le « minimum vieillesse », les allocations chômage et familiales sont relevées, des mesures sont prises pour une meilleure insertion des handicapés. La réforme scolaire du ministre René Haby envisage une suppression des filières dès le collège, afin de favoriser un tronc commun pour tous les élèves jusqu'en classe de 4ème et de lutter contre les ségrégations scolaires (une sorte de loi « en faveur de l’égalité des chances », quoi). Cette réforme scolaire est pourtant contestée par les syndicats d'enseignants (qui, aujourd'hui, s'indigne que les gouvernements réflechissent à la remettre en cause pour favoriser l'apprentissage plus tôt !) : quelle réforme scolaire ne l’est pas, en France ?). On manifeste aux cris de « Haby, au vestiaire ! ». Déjà, sous Giscard, on est imaginatif et on sait rigoler dans les manifs…
Jacques Chirac, lui, ne peut se contenter d’être le porte-serviette de VGE, lequel ne fait passer ses réformes que parce qu’il a l’appui de l’UDR, parti dont il n’est même pas issu. La fin de l’année 1975 sonne, dans les faits, la fin des réformes giscardiennes et l’entrée dans une période marquée par les luttes politiciennes pures.
Résumons-les brièvement.
En 1976, Jacques Chirac, quoique toujours Premier ministre, manifeste ouvertement son opposition à quasiment toutes les initiatives de VGE. La politique économique, financière, étrangère (notamment l’Europe, que les Gaullistes refusent de voir s’élargir ou se renforcer par le suffrage universel direct des représentants du Parlement de Strasbourg) sont l’occasion de réprobations publiques. On mesure là, au passage, le chemin parcouru par un Chirac qui, par la suite, fera de la construction d’une Europe démocratique son cheval de bataille… Mais passons.
Finalement, Jacques Chirac, poussé par ses conseillers, franchit le Rubicon. En août 1976, il annonce sa démission de Matignon, estimant qu’il n’a plus les moyens d’assumer ses responsabilités. Valéry Giscard d’Estaing nomme alors Raymond Barre comme Premier ministre. Ce dernier semble d’abord hésitant sur la suite de sa carrière politique mais se ressaisit vite. En décembre 1976, malgré une jambe dans le plâtre et depuis l’hôpital Cochin à Paris, l’increvable « Chichi » fait une déclaration et transforme l’antique UDR en RPR (le « Rassemblement pour la République » : ça ne veut rien dire mais ça sonne bien et ça rappelle le « RPF » de l’après-guerre). C’est le fameux « appel de Cochin » (on aime bien les « appels », chez les Gaullistes). Il continue sa guerre de tranchée avec VGE.
La deuxième partie du septennat de ce dernier est alors marqué par d’incessantes obstructions du RPR aux initiatives gouvernementales, y compris après la victoire (de justesse) de la droite aux élections législatives de 1978. Grâce à son poids parlementaire, le RPR et Jacques Chirac mènent une guérilla incessante. Ils refusent par exemple de voter le budget 1979, ils rejettent le projet de loi gouvernemental sur le financement de la Sécu ou encore (qui s’en souvient ?), ils refusent le renouvellement de la loi Veil sur l’IVG. Face à ces menées nihilistes, Raymond Barre recourt de façon de plus en plus fréquente à « l’article 49-3 » de la Constitution. Rappelons qu’il ne s’agit là pas d’un « passage en force » anti-démocratique mais d’une sorte de « tout ou rien » qui oblige les parlementaires à voter une loi en bloc, sans amendement, ou à mettre fin, en en portant la responsabilité, au gouvernement. Cela met les parlementaires en face de leurs responsabilités : sont-ils prêts à renverser le gouvernement sur cette loi ? Si oui, qu'ils l'assument ! (Jusqu'à présent, les parlementaires ont toujours reculé devant cette perspective qui conduirait à de nouvelles élections législatives, forcément risquées pour eux !)
Parallèlement à cette guerre politicienne incessante, le pouvoir giscardien entame progressivement son crédit auprès de l’opinion publique. VGE, largement brocardé par le journal « le Canard Enchaîné », est victime de ses maladresses, coupables à un tel niveau de responsabilité. Le journal fait sensation en évoquant les virées nocturnes et incognito de VGE, au volant d’une 2 CV et pour des destinations que la morale (du RPR !) réprouve… L’affaire des « diamants » donnés en cadeau à VGE par le dictateur africain (et ancien sergent des troupes coloniales françaises) Bokassa, fera par ailleurs les belles heures des chansonniers de tout poil.
La fin des années 70 est marquée par la montée du chômage (1,8 million au printemps 1981) : une épine dans le pied de la France giscardienne, un problème auquel l’opposition de gauche promet d’apporter une solution si elle est élue.
Au premier tour de l’élection présidentielle de 1981, Valéry Giscard d’Estaing devance encore l’inamovible François Mitterrand (toujours là), de très peu toutefois, avec 28,3 % des voix contre 25,9 % à son l’adversaire. Mais l’alternance politique pointe son nez. Au second tour, Mitterrand , avec 51,2 % des voix donne à la France, pour la première fois de son histoire, un président socialiste.
Dans une vidéo où il laisse ostensiblement un fauteuil vide, Valéry Giscard d’Estaing sort alors de la vie politique nationale pour se consacrer à celle strictement locale (du Puy-de-Dôme) ou alors carrément européenne.
Sans barricades, sans manifestations énormes, la « révolution giscardienne », bien qu'inachevée, aura pourtant marqué la France des années 70.
Bonne journée madame, bonne journée mademoiselle, bonne journée monsieur...
La Plume et le Rouleau (c) 2006 mise à jour 2020
Savez-vous si VGE exerça son droit de grâce ?
19 mai 1981 : dernière allocution télévisée de VGE en tant que président de la république qu'il clôt par un "au revoir".