Or, dès le début, tout fout le camp car « Luc » précise également que, au moment de la naissance de Jésus, Hérode était vivant. C’est aussi ce qu’indique « Matthieu » (Mt VIII, 27-28). Or, chronologiquement, Hérode, lui, est mort en… 748 (soit en – 4 de l’ère chrétienne) : Jésus serait donc né plus de 4 ans avant la date officielle fixée par Denys le Petit et qui a donné naissance à notre calendrier actuel...
Mais prenons comme hypothèse que le calendrier romain était inexact et que Denys se soit emmêlé le comput (ce qui est très plausible) tandis que les évangélistes, eux, aient relaté la vérité. Continuons à lire les textes sacrés.
« Luc » précise encore que, à cette époque :
- un dénommé « Quirinius était gouverneur de Syrie »
- Jésus est né à l’époque d’un « recensement ordonné par César » dans la « 37ème année de la victoire d’Auguste sur Antoine à Actium » (Lc, Actes)
Or Quirinus fut effectivement gouverneur de Syrie mais… en 3 AVANT JC. Ce n’est que lors de sa deuxième affectation en Syrie, en 6 APRES JC, qu’il recensa la population.
Patatras !
Ces incohérences évangéliques ont conduit des bataillons d’exégètes, de linguistes (car les évangiles sont écrits en grec ancien, ont été moult fois recopiés et peuvent donner lieu à diverses interprétations), de biblistes, d’historiens et de clercs à tenter résoudre ces contradictions et à se poser une question simple à la réponse complexe : Jésus est-il finalement né AVANT ou APRES... lui-même ? Et, au final, quand est-il né, en – 4 ? en 0 ? en + 6 ? ou à un autre moment encore ?
Cette problématique, peu connue des fidèles, l’est très bien de tous les hommes d’église. Les futurs prêtres étudient la question lors de leurs études au séminaire (pour le cas où des lecteurs de la Plume et du Rouleau viendraient à leur poser la question…).
La conclusion de tant d’années de travaux ? Elle nous est donnée par nombre d’auteurs profanes tels Michel Tardieu (professeur au collège de France et spécialiste de l’histoire des religions) : « La vérité consiste à dire qu’on n’en sait rien » (L’Histoire, mars 1995). Supputations linguistiques, torsion des faits, calculs astronomiques (pour trouver une conjonction d’astre, une supernova ou une comète censée être l’étoile des rois-mages mentionnée par Matthieu)… Rien n’y fait : le mystère de la datation exacte de la naissance de Jésus Christ reste entier.
Quoiqu’il en soit, Denys le Petit parvient néanmoins à convaincre tout le monde autour de lui que l’on se trouve en 525 après l’incarnation de Jésus Christ « Anno Domini nostri Jesu Christi » et que Rome avait été fondé en « moins 752 ». Comme personne ne semble en mesure de lui démontrer le contraire, c’est la date qu’on retient. On la retient encore aujourd’hui, lorsque nous nous souhaitons « bonne année 2021 » !
Incontestablement fondateur, le calcul de Denys va pourtant avoir une postérité inégale.
D’abord parce que l’habitude de compter les ans à partir de l’année de la naissance du Christ ne va s’enraciner que très lentement : à l’époque Carolingienne, l’on compte en effet les années depuis l’avènement de Charlemagne (800) et il faut attendre les environs de l’an Mil pour que l’on abandonne ce système pour reprendre le système de Denys le Petit : cinq siècles plus tard, donc !
Ensuite parce que la seule chose dont on est sûr et qui fait l’objet d’un consensus unanime de la part des computistes, astronomes, religieux et physiciens : c’est que Denys le Petit a fait une erreur de calcul. En clair : nous sommes en fait passés à l’an 2000 dès au moins 1996 !
Alors bonne année 2021… « 2021 » après quoi ? Personne, en réalité, n’en sait RIEN.
Bien. Mais une fois que nous avons vu l’approximation qui règne en maîtresse à propos de la datation des évènements, observons comment les diverses civilisations se sont organisées pour comptabiliser l’écoulement du temps, le découper en tranche, bref : créer un calendrier.
Depuis longtemps, les hommes se sont aperçus que l’aspect du ciel variait insensiblement chaque jour (et chaque nuit) mais que, globalement, cet aspect revenait sous la même configuration à intervalles réguliers. On prit donc assez tôt l’habitude de comptabiliser les périodes de temps sur la base d’observations célestes.
Certaines civilisations choisirent donc d’adopter un calendrier « lunaire» tandis que d’autres choisirent un calendrier « solaire ». L’objectif était, à chaque fois, de définir une « année », c’est-à-dire un cycle complet de célébrations religieuses.
Le principe du calendrier lunaire est simple : l’« année » est définie comme un certain nombre de révolutions (= tours complets) opérées par la Lune autour de la Terre. A chaque « nouvelle lune » correspond un nouveau mois. Au bout d’un certain nombre de mois, on a une année ! Simple, non ?
C’est le cas du CALENDRIER MUSULMAN : son année est composée de façon fixe de 12 « mois lunaires ». Comme les mois lunaires (les rotations de la Lune autour de la Terre) sont plus courts que les mois du calendrier solaire (le temps total de rotation de la Terre autour du soleil divisé par 12, en l’espèce), l’« année lunaire » est donc plus courte que l’ « année solaire » : de 11 jours terrestres en l’espèce. L’« année lunaire » est donc en décalage permanent et croissant (de lune, ah ! ah !..) avec l’« année solaire ».
Tout le monde suit ? Alors continuons...
Techniquement, chaque mois musulman démarre donc au premier croissant de Lune visible à partir de la nouvelle Lune. Or, fatalement, selon l’endroit de la Terre d’où est effectuée l’observation, le premier croissant est différent, visible ou pas. Le mois musulman ne démarre donc pas, en pratique, au même moment à Djakarta (Indonésie) et à Rabat (Maroc) : les autorités musulmanes doivent donc se coordonner pour décider du début officiel de telle ou telle fête. Globalement, disons que le système fonctionne plutôt bien.
Ce principe « lunaire » est également celui du CALENDRIER HINDOU.
Le CALENDRIER JUDAÏQUE est également, à la base, un calendrier lunaire. Mais, plus élaboré, il se fonde tout à la fois sur les mouvements de la Lune et sur les saisons de la Terre : il est dit « luni-solaire ».
Attention, ça se complique…
Dans l’Antiquité, des témoins oculaires désignés par les rabbins de Jérusalem scrutaient la Lune. Quand ils annonçaient la « nouvelle Lune », le Sanhédrin (tribunal rabbinique et autorité religieuse suprême) décrétait alors officiellement le début du nouveau mois. L'information était alors propagée aux cités voisines, et de proche en proche, à toute l'étendue du peuple juif (par téléphone arabe, ah ! ah !…)
Toutefois, compte tenu des décalages entre « année lunaire » et « année solaire » que nous avons vus, il se pouvait que la dérive calendaire fît que l’on arrive au mois appelé « Nissan » sans que, dans les champs, les signes du printemps ne soient visibles… Or, ce mois est censé être toujours au printemps puisqu’on y observe la fête de Pessah, qui célèbre la sortie des Hébreux d’Égypte : c’est obligatoire !
Que faire alors, mmh ?
Malins, les astronomes et religieux juifs trouvèrent très tôt une solution au problème : un mois supplémentaire et factice (« intercalaire ») fut alors inséré pour rétablir l’équilibre global du calendrier annuel : le rythme lunaire, grâce à ce stratagème, rejoignait ainsi le rythme solaire.
Depuis lors, l’année juive compte de temps à autre, exceptionnellement, 13 mois au lieu de 12.
Cette année supplémentaire (et gratuite !) est dite « embolismique ». Mais qu’en est-il des calendriers chinois ou occidentaux ?
La soif de connaissance vous taraude.
Le CALENDRIER CHINOIS est caractérisé, lui, par une double approche... Il est lunaire pour ce qui est de son utilisation astrologique (le "Zi Wei Dou Shu") mais il est solaire pour ce qui est de son utilisation courante. Le « Nouvel An chinois » est, à cet égard, situé le 4 février de chaque année « grégorienne » (nous verrons de quoi il s’agit un peu plus loin).
Les Chinois et les Européens n’ont, à cet égard, pas choisi la facilité car le principe du calendrier solaire est plus compliqué à mettre en œuvre. L’année solaire est en effet définie en fonction du nombre de rotations terrestres (c’est-à-dire de jours) nécessaires pour que la Terre, (qui tourne en même temps autour du soleil), se retrouve à la même place dans le ciel par rapport au Soleil.
Et ça n’a rien de simple car la Terre ne se retrouve pas à cette même place au bout de 365 rotations sur elle-même ! Au bout de 365 jours, il lui faut en réalité encore 5 heures puis encore 48 minutes et encore enfin 45,26 (c’est précis) secondes pour se retrouver à la place qui permet d’affirmer qu’elle a fait une « révolution » complète autour du Soleil (on appelle cet endroit « l’équinoxe vernal ») !
Et encore, l’année « tropique » (solaire) se raccourcit-elle de 0,53 seconde par siècle tandis que le jour terrestre, lui, s’allonge de 1,65 milliseconde par siècle !…
Comment, dans ces conditions, trouver un système permettant de diviser en parts égales exactes une année solaire ? On n’est pas sorti de l’auberge, reconnaissons-le.
Chinois et Européens (spécialement les Romains), à leur tour, utilisent donc depuis longtemps la technique consistant à ajouter une période de temps supplémentaire pour que le compte tombe (à peu près) rond. Mais contrairement aux Juifs, ce n’est pas un mois lunaire qu’ils utilisent : forcément, puisqu’ils ont choisi une division en mois « solaires ». Ils rajoutent çà et là un jour. Mais où et quand ?
Hérité des grecs, le CALENDRIER dit « ROMAIN », en vigueur depuis « – 715 » est, depuis ce temps-là une vraie usine à gaz : il a été réformé plusieurs fois au fil des siècles, comptant, suivant les époques, 304, 305, 355, 377 et jusqu’à 385 jours par an !… Il compte également des mois intercalaires de longueurs différentes en fonction à la fois des années bissextiles et de la durée des mandats politiques romains !
Sur les conseils de son astronome grec Sosigène d’Alexandrie, Jules César, empereur à l’époque, décide (en « 46 av. JC » si l’on peut dire) de choisir un système rigide : une année doit compter 365 jours de 24 heures, elles-mêmes divisées en 60 minutes de 60 secondes. Cette année est divisée par ailleurs en 12 mois, des mois qui doivent compter un nombre fixe de jours. César aime les choses claires, simples et de bon goût.
On rajoute alors 90 jours d’un coup pour remettre les compteurs à zéro (on appelle cela « l’année de la confusion »).
On décide en même temps que l’année commencera le 1er mars.
Et parce que la Terre tourne autour du Soleil en 365,24219 jours, on prévoit d’ajouter 1 jour tous les 4 ans à l’avenir.
Pour finir, on appelle cela le CALENDRIER « JULIEN » car César (à gauche), objectivement, a quand même bien bossé sur ce coup-là !
Le système va-t-il fonctionner ? Pas tout à fait car le premier des jours « intercalaires » ne va en effet pas être rajouté au bout de 4 ans mais au bout de… 3 ans. Jules César, un garçon pourtant ordonné dans sa tête, n’y pourra rien : il aura été assassiné entre temps (- 44 av. JC). C’est alors son successeur et fils adoptif Octave, devenu empereur sous le nom d’Auguste, qui va remédier à l’excédent de jours intercalaires accumulés après 36 ans d’erreurs en les supprimant progressivement. Cette énième remise en ordre va intervenir entre – 9 et – 3 av. JC.
En raison de la contribution (significative) de Jules César et d'Auguste à la remise à plat de leur calendrier, les Romains vont, par la suite, baptiser deux mois du nom de chacun d'eux : le cinquième et le sixième mois de l’année (laquelle commence en mars, comme on l’a dit). « Quintilis », va devenir le mois de « Julius » en – 38 et « Sextilis », va devenir le mois d’ « Augustus » en 8 ap. JC. Et pour que les deux grands hommes soient sur un pied d’égalité, leurs mois comporteront tous deux le nombre de jours maximal : 31 !
Le Christianisme va reprendre à son compte le « calendrier julien » (de Jules César, vu précédemment) en y incorporant les fêtes de la liturgie… Nous avons vu précédemment avec quelle imprécision le calendrier chrétien s’est mis en place. Une fois fixé, vers 525, grâce aux « travaux » de Denys le Petit, la comptabilisation du temps va-t-elle en être améliorée pour autant ? Rien n’est moins sûr car le calendrier julien comporte des inexactitudes consécutives aux méconnaissances astronomiques de son époque qui vont grandement perturber, à long terme, sa validité.
Répétons-le : le concept d’« année » est lié à la liturgie. Il s’agit de fixer une période de temps rythmée par un ensemble de fêtes et de célébrations religieuses. Or, dans le royaume de France, la comptabilisation du temps est, là encore, complètement anarchique. Jusqu’à 1564, la date du 1er jour de l’an n’est pas la même partout dans le royaume : elle se situe par exemple à Noël (Lyon), ailleurs le 1er mars, ou le 25 mars (Vienne ) ou à Pâques ailleurs encore. En 1564, le roi de France Charles IX, par l’ « édit de Roussillon » (actuel département de l'Isère) décide d’abord d’uniformiser la date de départ de l’année : l’année débutera officiellement le 1er janvier.
Bon début. Mais les problèmes sont loin d’être réglés…
Revenons à date de Pâques : fixée en 325 et sur laquelle Denys le Petit avait de nouveau travaillé deux siècles plus tard, elle est calée sur l’équinoxe de printemps. Pour la liturgie chrétienne, il est donc indispensable que la date du 21 mars tombe avec certitude le jour exact de l’équinoxe de printemps afin d’empêcher le dérive du dimanche de Pâques vers l’hiver (c’est même décidé lors du Concile de Nicée de 325). Or, les approximations du calendrier julien, au fil des siècles, commencent à sauter aux yeux. Les alertes d’astronomes et de mathématiciens se multiplient : en 1582, la dérive entre le premier jour du printemps (21 mars) et l’équinoxe est de plus de 10 jours !
En 1582, inquiet, le pape Grégoire XIII se saisit donc du problème avec pour ambition (lui aussi) de remettre les pendules à l’heure. A l’heure de la Chrétienté, évidemment.
Pour l’avenir, Grégoire XIII décide de retirer trois jours bissextiles (donc trois « 29 février ») tous les quatre siècles. Ainsi, ne seront pas bissextiles les années qui seront multiples de 100 sans être multiples de 400. Exemple : si les années 1600 et 2000 seront bissextiles, ce ne sera pas le cas de 1700, 1800 et 1900. De même, 2100, 2200, 2300 seront « communes » (= non bissextiles) alors que 2400 sera au contraire bissextile (on a le temps de s’y préparer d’ici là…)
Pour l’année 1582 en cours, Grégoire XIII décide d’un rattrapage radical : on va passer directement du jeudi 4 octobre 1582 au… vendredi 15 octobre 1582 ! Paf !
Mise en œuvre, cette réforme va être adoptée progressivement. Le Portugal, l'Espagne et les états pontificaux d’Italie suivent les conseils du pape en octobre 1582 tandis que la France effectue ce rattrapage en décembre. Il faudra 2 ans pour que les colonies espagnoles d’Amérique du Sud s’y rallient. L’Ecosse s’y mettra seulement en 1600, le Royaume-Uni en 1752, le Japon en 1873, la Russie en 1918, la Grèce en 1924…
Pour la Suède, c'est encore plus compliqué nous dit Pierre Barthélémy (site Le Monde en date du 2802/2017) Les Suédois furent longtemps réfractaires à la réforme grégorienne et ce n'est qu'en 1700, qu'ils décidèrent enfin de la mettre en oeuvre. Ils choisirent la manière progressive : il fut décidé que la différence de onze jours serait réduite en supprimant tous les 29 février des années bissextiles de 1700 à 1740 incluses. On commença donc par supprimer le 29 février 1700. C’est alors que débuta la "grande guerre du Nord" entre pays du nord de l’Europe. Trop occupée, la Suède oublia alors de supprimer ses 29 février et on resta, de fait, au calendrier julien (moins un jour). En 1711, la Suède décida même officiellement d'y revenir. Pour cela, elle dut alors... rajouter un jour quelque part ! Ce fut donc le 30 février 1712 ! Finalement, les Suédois adoptèrent le calendrier grégorien en 1753. Ouf, c'est plus clair.
Aujourd’hui, ainsi qu’en témoignent les innombrables fêtes du Nouvel An à travers la planète, quasiment tous les pays qu’ils soient chrétiens ou non ont officiellement adopté le calendrier grégorien, quitte pour certains à le faire coexister avec un autre calendrier afin de préserver le rythme des fêtes religieuses locales, comme au Maghreb et au Proche-Orient. Seuls 5 pays résistent encore et toujours au calendrier grégorien : l’Arabie Saoudite, l’Iran, le Pakistan, l’Ethiopie et le Vietnam.
La réforme grégorienne doit être gardée en mémoire car sa mise en place continue de nous perturber encore aujourd’hui :
- Les dictons populaires tels que « A la sainte Luce, les jours rallongent du saut d’une puce » sont bien souvent antérieurs à cette réforme : la sainte Luce est aujourd’hui située le 13 décembre (dans le calendrier grégorien) et non plus le 22 décembre (comme autrefois dans le calendrier julien), qui est la date de l’équinoxe d’hiver à partir duquel l’ensoleillement s’accroît de nouveau… Bon alors, on les plante quand nos tulipes ?
- Sainte Thérèse d’Avila est morte dans la nuit du… 4 au 15 octobre 1582 : quelle date pour célébrer sa fête ?
- Les révolutionnaires de 1789 (et le poète Fabre d’Églantine et ses jolis noms de mois : Floréal, Nivôse, Pluviose…), les penseurs positivistes français du XVIIIème siècle, la Société des Nations et même l’ONU ont tous réfléchi à des calendriers perpétuels et universels. Aucune réforme n’a jamais pu aboutir, notamment en raison, de nos jours, de l'attachement des Yankees au calendrier religieux. A quand un calendrier "global" ?
- Le calendrier grégorien n’est, logiquement, pas utilisé de façon rétroactive : les apprentis-historiens que nous sommes utilisent donc toujours (sans le savoir vraiment) le calendrier julien pour les dates des évènements survenues antérieurement à 1582 !
- Quant à la révolution russe d’Octobre 1918, elle est en « octobre » au sens du calendrier julien mais ses dates se situent en… novembre au sens du calendrier grégorien ! Pas étonnant que le niveau des apprentis bachelier d’aujourd’hui nécessite de les noter sur 26 : pas facile de passer son Bac avec de pareils chausse-trapes, non ?
Bonne journée (et bonne bonne année tout de même) à toutes et à tous !
La Plume et le Rouleau © 2007 / mise à jour 2021